À Fleur de Peau / Sensitive 

J’entends déjà la voix affolée de maman et je vois les regards déçus et dégoûtés de Papounet et de ma belle-mère. Je n’ai pas posté de photo tout de suite par peur de les ernever/frustrer mais une des leçons qu’on apprend en grandissant c’est de faire des choix pour soi et non pour les autres. 

Ce tout petit tatouage représente quelque chose d’énorme. C’est le personnage de Mimi Cracra pour ceux qui ne la connaisse pas. J’ai racheté un livre il y à deux ou trois ans et j’ai attendu aussi longtemps pour le mettre sur ma peau à jamais. 

La femme qui a créé cette série, Agnès Rosenstiehl,  est extraordinaire et je l’idolâtre depuis que j’ai commencé à créer mes propres livres. J’espère la rencontrer un jour. Je m’étais dit que quand je “réussirai” en tant qu’auteur/artiste comme elle, j’aurais mérité le tatouage. J’ai bien compris récemment que la réussite personnelle se redéfinie constamment, c’est comme un ogre qui a toujours faim. La réussite, c’est la joie et la reconnaissance de ce qu’on a maintenant, alors pourquoi attendre?

Je pensais que je m’identifiais avec Mimi Cracra pour son apparence. En relisant ses histoires, je me suis rendu compte que c’était parce qu’elle joue seule, elle vie dans son petit monde pas toujours joyeux mais toujours honnête . Elle est à fleur de peau comme tous les enfants. Elle fait constamment des dégâts et agit sans trop se préoccuper du résultat. Quand est-ce qu’on arrête de vivre comme ça?  

J’ai passé une grande partie de ma vie à éviter d’étre aussi naïve et à fleur de peau. J’ai tout fait pour ne plus être cette petite fille seule dans la pluie. Il y à quelques mois, je ne la retrouvais plus, même au fin-fond de moi, même en faisant du yoga… Depuis je fais tout pour. On peut être tellement méchant avec soi-même, mais si on parle à l’enfant en nous, notre vision de la vie et de nous-mêmes est bien plus saine, chaleureuse et positive. Nous ne devrions pas éviter notre sensibilité enfantine puisque cette vulnérabilité nous permet l’exaltation. Mimi Cracra me rappelle qu’il faut vivre et chérir le moment présent même si on patauge, c’est bien plus amusant! 

I can already hear my mother’s distressed voice and see my fathers and stepmother’s disappointed and disgusted looks. I didn’t post a picture right away for fear of annoying and frustrating them but one lesson you learn growing up is too make choices for yourself and not others.

This itty bitty tattoo represents something enormous. It’s the character Mimi Cracra for those who do not recognize her. I re-purchased the book a few years back and waited since to put it on my skin forever.

The woman who created this series, Agnès Rosenstiehl, is incredible and I’ve idealized her ever since I started creating my own books. I hope to meet her one day. I told myself that when I “made it” as an artist/author just like her, I’ll have deserved the tattoo. A few months ago I realized that personal success is constantly redefined, like an eternally hungry oger. Success is the joy and appreciation of what we have right now, so why wait?

I thought I identified with Mimi Cracra because of her appearance.  Rereading the stories, I realized I identified with her because she plays alone, she lives in her little world not always happy but always honest. Her emotions are raw, like those of all children. She makes such a mess, she tries everything without being too bothered by the outcome. When do we stop living like that?

I spent most of my life trying to avoid being naive and sensitive. I tried everything to stop being that little girl alone in the rain.  A few months ago, I couldn’t find her anymore, even deep within, even after yoga… Now I do everything to be in touch with that part of myself. We can be so abusive with ourselves, but if we talk to the child within us, our vision of ourselves and of life is far more healthy, warm and positive. We shouldn’t avoid our child like sensitivity because that vulnerability enables bliss. Mimi Cracra reminds me that you have to live and cherish the present even if you’re sloshing through, it’s just way more fun! 

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Nom / Name

A new school year means 350 names to pronounce correctly and memorize. It’s a challenge every single time. I had never realized until this year that my French brain gets in the way of my pronouncing these names ‘properly’. One of the challenges that belongs to multiple cultures are the various pronunciations of names. I picked the name Voltaire for my dog because it can be pronounced similarly in both languages. I really wanted to name him Camus after my favorite author but I refrained fearing the pronunciation as “CAAm-U-SSe”. I actually think Americans who pronounce it like that are cute but I didn’t like that it sounded so drastically different.
My first instinct is always to pronounce names in French, I’m not sure why. Names like Andrés, Angelique, Jeanette (doesn’t get Frenchier than that!) or Elias come out of my mouth in French, because to me, they’re French names! But no, these chNom:Nameildren expect an American pronunciation because they live in America.
The name I struggle with the most is Andrea. It’s my sister’s name and the pronunciation of it as “Anne-driiii-a” makes my skin crawl. My sister always hated it too so she took on the nickname “Andi” when she went to college in the States. I care deeply about pronouncing each and every single name of my students. Chinese names are especially difficult but I always persevere. Even now, all these years later, I refuse to pronounce Andrea improperly, but Jeanette, that happens to be ok. Go figure!

Une nouvelle année scolaire signifie 350 noms à prononcer correctement et à mémoriser. C’est toujours un défi. Je n’avais jamais réalisé jusqu’à cette année que mon cerveau français est un obstacle à la prononciation “correcte” de ces noms. Les multiples prononciations sont toujours un défi avec plusieurs cultures. J’ai choisi le nom Voltaire pour mon chien parce qu’il est prononcé de façon similaire dans les deux langues. Je voulais vraiment utiliser le nom Camus après mon auteur préféré, mais je m’en suis abstenue car je craignais “CAAm-U-SSe”. En fait je trouve les Américains qui le prononcent comme ça mignons, mais je n’aime pas le fait que les prononciations soient différentes.
Mon premier instinct est de prononcer les noms propres en français, je ne sais pas trop pourquoi. Des noms comme Andrés, Angélique, Jeanette (plus français que ça on meurt!) ou Elias sortent de ma bouche en français, puisque pour moi ce sont des noms français! Mais non, ces enfants attendent une prononciation anglophone puisqu’ils habitent aux États-Unis.
Le nom avec lequel j’ai le plus de mal est Andréa. C’est le nom de ma sœur et la prononciation “AWn-driii-a” me donne la chair de poule. Ma sœur a toujours détesté cette prononciation donc elle a adopté le surnom “Andi” quand elle est allée à l’université aux US. C’est très important pour moi de prononcer chaque nom d’élève correctement. Les noms Chinois sont particulièrement difficiles mais je me débrouille. Par contre, après toutes ces années, je refuse de prononcer Andrea incorrectement, mais Jeanette par contre, ça ne me dérange pas.

Gros Bisous

Voltaire + Julia

“Foot Nails”

I didn’t know where to begin this blog so I’m just going to jump right in. This blog is dedicated photo-1to the bilingual life and the learning acquisition of French and English very often through the experiences of my fabulously crazy family. I hope you enjoy!

Je ne savais pas par où commencer donc je vais tout simplement me jeter dans le bain. Ce blog est dédié à la vie bilingue et à l’apprentissage du français et de l’anglais très souvent à travers les expériences de ma famille follement fabuleuse. J’espère que ça vous plaira!

Aside from my mother, my sister (her husband and daughter Daria) and I, my family is 100% French. I often forget how great their English is because we never speak it together. This summer in particular, as my sister’s husband and daughter were not present, there was no reason to speak English at all… until my niece’s birthday. We all waited as late as we could (time difference) and we called my brother-in-law to wish Daria a happy birthday. My mother went first, I went second, then my brother, my father and my step-mother Caroline went last. We saved the best for last. Her grandma name is “Kine” because Daria had trouble calling her Caroline when she was a baby. Caroline is used to being around her grand-children and knows what to ask to get shy little girls talking on the phone, much better than the rest of us, combined! It’s funny how easy it is to spot a great parental trait when it is not directed at you. Totally never realized growing up but she always knew how to ask the right questions at the right age.
She asked my niece about her dress and her shoes and her cake… and then she asked “What color are your nails?” Daria answered, “What color are your foot nails?” she went on. Victor and I chuckled. In French, you have nails (des ongles) and then you have what we call foot nails (des ongles de pieds) as opposed to toe nails. It was a sweet moment where an attentive grand-mother had her impressive translating skills fail her. Moments like these make the messy 50% French, 50% American life feel 100% heartwarming.

Hormis ma mère, ma soeur (son mari et sa fille Daria) et moi ma famille est 100% française. D’ailleurs j’oublie parfois combien leur anglais est bon puisque nous ne parlons jamais anglais ensemble. Cet été en particulier puisque mon beau-frère et Daria n’étaient pas là… Puis, ce fut l’anniversaire de ma nièce. Nous avons tous attendu le plus tard possible pour appeler mon beau-frère (décalage horaire) pour souhaiter un joyeux anniversaire à Daria.
Ma mère a commencé, puis moi, puis mon frère, mon père et ma belle-mère en dernier. On a gardé le meilleur pour la fin. Pour les petits-enfants, elle s’appelle Kine parce que Daria avait du mal à prononcer son nom quand elle était bébé.
Caroline est habituée à passer du temps avec ses petits-enfants et elle sait exactement quoi dire pour faire parler les petites filles timides au téléphone, bien mieux que nous tous, réunis!C’est drôle combien c’est facile d’identifier une facilité ou un talent parental quand il n’est pas dirigé vers soi. Je ne m’en étais jamais rendue compte en grandissant mais effectivement, elle a toujours su poser les bonnes questions au bon âge.  
Elle lui a posé des questions sur sa robe, ses chaussures, son gâteau… et ensuite elle lui a demandé la couleur de ses ongles, puis ses ongles de pieds sauf qu’en traduisant mot pour mot, elle a dit l’équivalent en anglais des “ongles d’orteils” ce qui sonne extrêmement faux en anglais. Victor et moi avons ricané comme des gosses. C’était un moment craquant où les capacités impressionnantes de traduction d’une grand-mère poule ont subi un échec.  La vie confuse à 50% française et 50% américaine devient 100% chaleureuse grâce à ces moments-là.

Gros Bisous

Julia + Voltaire